En 2020, 17% des adultes étaient en situation d’obésité soit près de 8,6 millions de personnes, contre 15% en 2012 et 10,1% en 2002. La France comptabilise plus de 60 000 actes de chirurgie bariatrique en 2020 contre 15 000 en 2010 soit une augmentation de 300% en dix ans.
La sleeve gastrectomie et le bypass gastrique sont des techniques chirurgicales qui ont pour objectif de réduire le volume de l’estomac pour la première et d’y associer une modification du circuit alimentaire pour la deuxième.
Ces interventions ne sont pas anodines et ne viennent pas sans conséquences. Il est indispensable de bien préparer le patient, longtemps avant la chirurgie, afin de l’informer sur tous les aspects de l’opération, ses avantages et ses inconvénients. Le manque de préparation peut avoir de lourdes conséquences : une reprise de poids partielle ou complète par rapport au poids pré-opératoire, des carences nutritionnelles multiples, des troubles et des complications digestifs (diarrhées, occlusions, hernies…), etc.
La reprise de poids et/ou le développement de troubles digestifs parfois irréversibles sont vécus comme des échecs pour les patients qui ont mis beaucoup de temps, d’énergie et d’espoir dans une intervention considérée pour beaucoup comme l’opération de la dernière chance pour perdre du poids. Les conséquences psychologiques d’un échec peuvent s’avérer désastreuses pour les patients.
Cette préparation nécessite l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire composée de médecins, d’un psychologue et d’un diététicien.
J’ai été confrontée, dans lors de suivis à l’hôpital de Cherbourg, à la détresse psychologique de patients opérés un, deux à trois ans auparavant qui avaient regrossi. Il faut avoir conscience du caractère indispensable d’une préparation diététique minutieuse pré-opératoire. Mon travail en amont de l’opération est d’apporter dans ces situations une éducation nutritionnelle corrigeant les mauvaises habitudes alimentaires. Celles-ci ne devront plus jamais être pratiquées après l’opération sous peine de risquer une reprise de poids et des inconforts digestifs permanents.
Les patients n’ont pas toujours conscience des réalités qui accompagnent les chirurgies bariatriques. Parce que l’enjeu est trop grave pour être pris à la légère, je serai exigeante lors des suivis car il m’importe que vos habitudes nutritionnelles se modifient du tout au tout et que votre nouveau modèle d’alimentation soit compris et maitrisé. Il s’agit là de la seule manière d’assurer à long terme le succès de l’opération bariatrique.
Vous souffrez d’une pathologie ou vous prenez un traitement qui nécessite un régime alimentaire particulier ? Je vous conseille sur l’alimentation à suivre dans le cas des pathologies suivantes :
• Le diabète de type I et de type II •
• Les dyslipidémies (hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie) •
• L’obésité et le syndrome métabolique •
• Les pathologies cardio-vasculaires •
• Les pathologies hépatiques ou pancréatiques •
• Les pathologies rénales •
• Les allergies et les intolérances •
• Les pathologies digestives dont les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) •
• Alimentation dans le cadre d’un traitement contre le cancer ou suite à une rémission •
• Corticothérapie •